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randophilo

14 septembre 2008

randophilo dans les monts du lyonnais

Le 5 octobre randophilo part à la découverte de l'ouest lyonnais , sa nature et sa population.
Une belle perspective de découvertes sur le thème de la notion de nature et de naturel....
plus d'infos pratiques dès que possible.

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19 juin 2008

Compte rendu de notre rando-philo du Vendredi 13 juin.

Belle randonnée, avec, au gré de la marche, l'éclosion de nos pensées.La question du jour était:

"Mon apparence: ce qui me dissimule ou ce qui me révèle?"

Très vite la discussion a envisagé deux perspectives possibles:

1)La profondeur du masque; que cache-t-il? Le masque suppose un au-delà de lui même.

2)La plasticité du masque, il change de forme mais ne dissimule rien de plus que ce qu'il montre.Rien en dessous.

Bref existe-t'il un au-delà du masque?

Virginie a parlé de la comédie"sociale" des apparences.Quel rôle jouons nous et pourquoi jouer un rôle?

1) Jouer la comédie sommes toutes "vulgaire"et inévitable du mensonge social, cela est entendu mais ce qui trouble c'est lorsque celui qui joue se prend au sérieux.Est -ce de sa part une mauvaise foi au carré, duplicant le premier mensonge ou alors s'agit il d'une perte de contrôle au point que, devenu prisonnier du rôle qu'il joue, il oublie qu'il s'agit d'un jeu? Comment en arrive-t-on à perdre la distance? S'identifier à son rôle social et s'y réduire, quand il n'existe plus le moindre"jeu" au sens d'écart (comme quand on dit qu'il y a du jeu dans un mécanisme),voilà qui est étrange voire agaçant.Mais celui là qui s'est "pris" au jeu comme on est "pris" dans de la glue a-t-il conscience ou pas de son mensonge?Et qu'en est-il de sa liberté?

Ces gens là se racontent avant tout une histoire à eux mêmes, victimes de leur propre mensonge.Bénéfice secondaire, ils refusent de voir la vérité en face, le masque peut-être une fuite.N'être qu'un masque, et s'y astreindre, c'est tout un art, difficile à qui ne pratique pas,du coup ces êtres oublient leur propre profondeur, cette capacité à n'être pas seulement ce que je parais être.D'ailleurs on trouve dans cette comédie des apparences souvent le sentiment pénible d'un vide, quand ça commence à sonner 'creux', circulez il n'y a rien à voir à l'intérieur.Nous avons avancé l'idée que ces personnes engluées dans leur rôle social souvent n'expriment aucun états d'âme.Comme si la comédie des apparences était surtout celle du bonheur.Je me montre heureux donc je suis heureux; mais le bonheur en général, nous le savons, est rarement ostensible et provient non pas de s'exhiber mais au contraire de s'intérioriser.D'où l'idée classique mais ô combien vraie que le bonheur ne relève pas de "'l'Avoir" (extériorité)mais de "L'Etre"(intériorité). Cf Alain et ses PROPOS SUR LE BONHEUR ou Epicure dans sa LETTRE A MENECEE.

Cette attitude n'est elle pas l'équivallent du "divertissement pascalien", pour oublier que j'ai une profondeur c'est à dire une  reflexion, une aptitude à la remise en question et donc à douter de mon propre rôle? Bref se noyer dans ce divertissement est un oubli de soi.Un masque! et vite !pour que je m'oublie!C'est accaparant de jouer un rôle.Eh!oui.

2) Mais la mort, sa possibilité peut me ramener à mon vrai visage.Qui suis je véritablement si un jour le masque tombe? Un texte de Pascal lu durant notre randonnée philosophante, affirme que justement ce "MOi" que je dissimule parfois comme mon être profond n'existe pas, "JE" ne suis RIEN, parcelle de Néant.Brrr froid dans le dos, et si l'ultime vérité était que la croyance en la profondeur n'était qu'un leurre, un truc pour se rassurer.Sous le masque, un autre et encore un autre masque, rien que des rôles superposés.Voilà pourquoi la vérité sur moi même est si insaisissable, nous ne sommes donc qu'une suite de masques, plus ou moins vrais plus ou moins faux,  ce n'est plus le problème puisque la vérité n'existe pas.

Alors que cachent tous nos masques, toutes nos apparences?

Du vide et notre horreur du vide est telle que nous sommes contraints de jouer tel ou tel rôle.Alors ne jugeons plus des apparences, sachons y voir simplement la tentative désespérée par chacun d'échapper au vide et à cette absence de nous mêmes et à nous mêmes.L'identité, au sens d'être identique à soi, n'existe pas.

Conclusion: cherchons entre tous nos masques cette part de liens invisibles qui peut-être entre eux les harmonisent.En revanche, ne nous prenons JAMAIS au sérieux.

Désolée pour le pessimisme de la conclusion, mais le temps était à la pluie ce jour là et une mésaventure concernant une vieille dame sur notre chemin m'a ramené au doute des sceptiques les plus grands.Alors je te salue SEXTUS EMPIRICUS.

Pour vous servir:Catherine.

Merci à Virginie, à sa sincérité réelle et non pas feinte, d'avoir choisi ce masque parmi tant d'autres, le plus difficile à assumer et à porter, d'où parfois la souffrance, le mal devant ceux qui ont choisi des masques plus faciles à porter.

17 juin 2008

planning 2008 2009

Vous êtes nombreux à nous demander de fixer les dates plus à l'avance .

Message bien reçu et promis dès septembre nous serons en mesure de vous communiquer toutes les dates pour l'année 2008/2009, afin que vous puissiez vous organiser à l'avance. Sachez néenmoins que , en gros, trois samedis par mois , à 14H c'est randophilo au départ de l'église du Sappey.

16 juin 2008

petit compte-rendu de notre dernière randophilo

Du soleil , de la fraicheur et de la douceur; une belle promenade d'échanges d'idées et de points de vue autour du thème de l'apparence;

paraitre... être...ce que l'on est peut-être pas . riche, heureux, jeune, gai,...masquer le négatif pour donner le change , par politesse, par courtoisie ,pour ne pas imposer à l'autre ses états d'âme morose,sombre,déprimant,complexe...

ou bien paraître sans être conscient du jeu de masques ... et se perdre dans le jeu des apparences au point de s'oublier , de ne plus se voir tel que l'on est ...

notre prochaine rando sera le 21 juin 14 h devant l'église du sappey et toujours sur la thématique du corps , de l'apparence ...mais plus de précision dès que possible.

9 juin 2008

prochaine randophilo : vendredi 13 juin 14H

notre prochain rdv : vendredi 13 juin devant l'église du sappey à 14 h /

Le thème : notre apparence....nous révèle-t-elle ou nous dissimule-t-elle ?

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6 juin 2008

Comme toujours ce fut un magnifique moment de

Comme toujours ce fut un magnifique moment de partage profondément humain. Malgré l'annonce d'orages qui en a découragée certains , le soleil était finalement au rendez-vous de bout en bout et nous avons pu, au fil de la promenade, faire tomber, qui les k-ways , qui les sweets et qui remonter les bas de pantalons...

Satine, notre mascotte , était ravie de la ballade et se languit déja de notre prochain rdv. ...

notre apparence : nous révèle-t-elle ou nous dissimule-t-elle ?

randonnée prévue le 13 juin 14h et 21 juin 14H

6 juin 2008

Petites pensées philosophiques issues de la randophilo du 31 mai

lAu Sappey, samedi 31 mai, lors de notre lente et "réfléchissante" ascension, les idées s'enchainent joyeusement, sérieusement:

"Il faut être beau ",telle semble être la nouvelle injonction de la société, sous peine d'exclusion et sans souci de légitimer cette exclusion,la beauté désormais se suffit à elle même. On cultive le  beau gratuitement et comme à fond perdu, fascination pure des apparences. Les Grecs au moins soupçonnaient derrière le visage ingrat l'expression visible de la laideur de l'âme et pour eux, la belle apparence abritait une belle âme.Mais notre société ne va pas aussi loin, il faut être beau par pur amour du Beau.POINT!

Las! le culte du corps et de la belle apparence, malgré M. Jackson et la chirurgie esthétique, a ses limites et ne peut empêcher le vieillissement; derrière nos masques de beauté et onguents onéreux, ne cache-t-on pas notre peur de voir se refléter dans le miroir notre mort programmée, notre lente et nécessaire avancée dans l'âge de la vieillesse qui n'est plus l'âge des possibles? "VIELLIR C'EST SE RETIRER DU MONDE DES APPARENCES" GOETHE.

Et pourtant...l'âme ne devient elle pas plus belle au fil du temps et des épreuves? Et si la beauté, la vraie, celle intérieure, se méritait et portait un sens? Celle du cheminement de notre existence? Notre société n'est pas assez spirituelle, nous voulons aller contre les lois de la matière,délire de toute puissance.

Nous avons oublié d'être spirituel,depuis la "Mort de Dieu" annoncée par Nietzsche, nous sommes en perte de foi.Mais la spiritualité nous manque, et cruellement ,alors ne retrouvons nous pas dans le culte du Beau une proximité perdue avec Dieu? Cette idée nous est venue alors que la nature, sous nos yeux, offrait un si merveilleux spectacle, qu'il nous semblait en elle trouver quelque chose de quasi divin.Notre obsession de la beauté ne révèle-t-elle pas notre recherche de spiritualité? Ne trahit elle pas un manque?

Il nous a semblé évident d'évoquer le rapport entre la beauté et l'Amour, quand on aime une personne, nous la trouvons belle et nous la rendons belle.La beauté est une éclosion de l'amour.Platon ne répète-t-il pas que l'Amour est toujours Amour du Beau précisément?

L'amour qui est Acceptation ne correspond  pas à la recherche effrénée d'une Norme du Beau.La Beauté normative que la société nous impose nous éloigne de la vraie Beauté qui est Amour et acceptation de ce que je suis et de comment je suis. La Beauté ne se juge pas ne s'évalue pas. Ce n'est justement pas une Norme puisque la Beauté advient quand il n'existe plus de jugement, mais quand on aime."QUAND ON JUGE,C'EST QUE L'ON N'AIME PAS" HEGEL.

D'ailleurs celui qui tombe amoureux incarne son corps differemment, du fait du désir et de la reconnaissance il se met à exister sur un autre mode,il advient à lui même.L'amour me rend beau et mon corps dévoile sa beauté, ainsi ,de même que le regard dévalorisant peut me rendre laid le regard aimant me magnifie.C'est donc par l'Amour que l'autre me porte que, peu à peu sans doute, j'accepte  de m'incarner; et s'incarner n'est plus refuser de vieillir, cela revient à découvrir son corps comme vivant, changeant et à l'aimer ainsi sans le juger ou le confronter à une norme idéale donc inaccessible.Tiens tiens!! comme par hasard la Beauté est à la fois exigée et inaccessible.

Conclusion de nos "pérégrinations dialoguantes":" s'incarner c'est se recréer en s'acceptant et se sentir vivant et en VIE."

Ce fut une belle balade achevée avec la cueillette d'un bouquet champêtre.Merci tout spécialement à Sonia, merci de ces rencontres, de tout mouvement qui nous met en VIE et en MARCHE.

A bientôt pour le prochain thème; prévu le vendredi 13 JUIN 14 h devant l'eglise du sappey et samedi 21 juin 14H. participation de 10 euros par personne.

durée 2 heures.

Inscription au 06 20 54 57 66 ou 06 03 43 43 10 .

prochain thème : MON APPARENCE : CE QUI ME REVELE OU CE QUI ME DISSIMULE ?

18 mai 2008

Rando philo avec hélène mary et catherine hubert -topal dans captiv

merci à carl Vermont pour son bel article intitulé "un bol d'air métaphysique "

dès que possible sur le blog...

prochain rdv de rando philo / 31 mai 14H devant l'église du sappey en chartreuse !

1 mai 2008

rando philo ? c'est qui et c'est quoi ?

Rando-philo c'est d'abord une belle promenade dans la nature , en compagnie de Catherine Hubert-Topall

et d'Hélène Mary.

Pendant deux heures , nous marchons et  dialoguons autour d'un thème (l'image,le corps,l'illusion etc..)en abordant la pensée d'un philosophe au travers d'un de ses textes que nous découvrons et commentons au fil de la randonnée .

Catherine est prof de philo et passionnée d'art et de danse contemporaine tandis qu'Hélene Mary est écrivain et artiste-peintre  http://www.lacuisineemotion.canalblog.com

pour qui et pour quoi ?

pour qui ? de 9 à 99 ans , pour nous, vous ...

pour quoi ? pour le plaisir d'une belle petite rando (2Heures de marche maxi et sans que ce soit "fatiguant") dans notre magnifique région tout en dialoguant sur des thèmes forts et riches de sens.

30 avril 2008

Faut-il avoir honte de son corps?

Voici quelques références accompagnées de réflexions.

De la philosophie antique jusqu'à aujourd'hui, la représentation du corps ne cesse de changer.

Chez Platon le corps est dévalorisé au profit de l'âme, on parle d'un dualisme entre ces deux substances étrangères l'une à l'autre mais pourtant reliées mystérieusement.Il s'agit d'opérer dans et par la philosophie une lente séparation ou "déliaison "de l'âme et du corps.Celui-ci limité, soumis aux affres de la maladie et du vieillissement est le "tombeau de l'âme".Les désirs charnels, par leur ensocellement produisent le contraire de la catharsis philosophique puisqu'ils nous rendent davantage dépendants et esclaves du corps.Lire à ce propos les pages fameuses du BANQUET où Platon parle de la purification progressive de l'âme ou comment l'on passe de l'amour des "beaux corps" à l'amour du "Beau en soi".Par rapport à la honte du corps, une première idée permet de dire que le corps est marque de notre faiblesse et de notre finitude, ce dont nous devons avoir honte ce n'est pas du corps lui même mais de notre rapport à lui;de notre asservissement devant ce corps qui peut déboucher sur excès et démesure.On pourra alors montre combien la fétichisation du corps, le corps "objet" devenu apparence à montrer et à magnifier, fait de nous des esclaves de notre seule image.La fascination narcissique ne nous valorise pas. On peut aussi citer LE PHEDON: il y est question de la philosophie  dont l'execice est de "détacher l'âme et la mettre à part du corps","purifier l'âme de cette sorte de désir qui l'enchaine au corps".

On le voit c'est surtout le DESIR qui est visé à travers le corps comme étant ce dont nous pouvons avoir honte car il entraine tyranniquement et marque notre impuissance face à lui.Le désir apparait alors comme l'envers de la raison et du contrôle.Qu'est ce que ce désir auquel je ne comprends rien mais qui peut m'entrainer bien au-delà de ce que je veux? Problème de la passion par exemple.

On peut aussi se référer à Descartes pour qui le corps,cet autre de l'âme, est le lieu de notre inconscient.Le physiologique n'est pas conscient, le corps est une part obscure qui nous influence à notre insu, mais mécaniquement, par quoi l'on découvre que ,quand j'obéis à mon corps c'est forcément aveuglément, on n'est rien d'autre qu'une chimie, soumis à des mécanismes.Par mon corps je suis un animal, voilà qui est honteux pour un homme dont la fierté est la raison et la réflexion.

En se tournant du côté de la religion on retrouve bien sûr cette méfiance vis à vis du corps et du désir.On connait la condamnation qui y est faite du plaisir à la suite duquel le désir se traine comme après son ombre.La morale ascétique contre la morale hédoniste.Même Epicure déjà condamnait à sa façon le plaisir.Le corps est trop matériel;il faut le nourrir, il produit des excréments, il manifeste notre nécessaire soumission à des principes par trop bassement et vulgairement matériels.

Il faut attendre Nietzsche pour réfléchir à une réhabilitation du corps.Il est le lieu de forces et d'énergies vitales.Cest la dynamique dyonisienne du désir qui compte par dessus tout.Par quoi l'homme découvre qu'il n'a pas seulement un corps mais qu'il est son corp.Notre identité s'inscrit dans notre peau, surface sensible qui retient dans ses linéaments la drôle d'histoire de notre vie, faite de tant d'émotions.

Puis quand le corps devient à nouveau l'objet beau, hélas je m'en éloigne et oublie qu'il est mon "moi" profond et c'est plus celà qui est honteux ne pas voir son corps comme sujet.Nous en arrivons donc  à la question du "regard de l'autre" sur mon corps, puisque mon corps est ce qui se voit le plus et en premier de moi, bref cet Autre par qui la Honte advient.Là nous pourrons nous tourner vers Sartre.

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  • pour faire le lien entre le corps et l'esprit, des marches dans la nature pour s'élever et prendre un peu de recul sur le sens de nos actes et de nos vies en s'appuyant sur des textes de grands philosophes .
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